الثلاثاء، أكتوبر 10، 2006
Réflexions béates d'une jeune fille stupide 2
L’être humain est si faible.
C’est une pensée digne d’un vieux (ou d’une vieille), ou bien de quelqu’un qui va se faire opérer et qui aime de plus en plus rester dans un coin sombre de sa chambre.
Je vais me faire opérer, c’est un fait.
Peu importe quand, tôt ou tard je me ferais opérer.
Me réveillerais je après ?
Quel sentiment aurais-je lorsque je serais sous anesthésiant ? Est-ce que je vais rêver ? Ou me sentirais je comme un être de lumière (ou d’ombre) flottant au dessus, regardant d’en haut mon corps étendu dans cette salle d’opération ?
Je n’ai pas vraiment peur, car c’est encore loin. Mais aurais je peur le moment arrivé ?
Je me demande bien si c’est vrai que dans des moments pareils on voit notre vie défiler devant nos yeux… Parce que si c’est le cas, que vais-je voir ?
Je ne peux dire si le bilan de ma vie serait positif ou négatif… Je ne fais jamais le bilan de ma journée chaque soir avant de dormir, car je crois qu’il ne faut rien regretter dans la vie, et vu que je suis quelqu’un de très spontanée, je fais ou plutôt j’essaye de faire ce dont j’ai envie.
Je n’ai pas peur.
C’est plutôt bizarre.
Ce dont je me demande c’est ce que je ferais si j’avais le choix de changer ma vie.
Peut être que je ne changerais rien, ou sinon, je changerais tout. Ce dont je suis sûre c’est que je prendrais une décision extrême, soit tout abandonner ou tout garder.
Les pensées s’envolent lorsqu’on est confronté à une telle chose, à un tel risque de ne plus respirer, de ne plus regarder le ciel étoilé la nuit, de ne plus sentir ce dur froid en hiver et quand même ne rien porter… de ne plus apprécier sa solitude alors qu’on est dans une pièce si pleine…de ne plus dire ce que l’on pense haut et fort… de ne plus sentir l’intensité de choses importantes mais simples… de ne plus s’amuser de notre propre souffrance, de notre propre stupidité… de ne plus s’obliger à se réveiller tôt le matin pour aller étudier dans une école qu’on n’apprécie guerre… de ne plus subir la présence de gens qu’on n’aime pas, mais surtout de ne plus apprécier la présence de gens qu’on aime…
En fin de compte, c’est dans de tels moments qu’on sent vraiment que l’Homme est tellement faible, de corps et âme, on est faible.
C’est dans des moments pareils qu’on a la certitude qu’on n’est incapable de changer quoi que se soit, et qu’on est si stupide d’avoir cru un jour qu’on est capable de réaliser des rêves que l’on s’est fabriqué de toute pièce.
Tout est si éphémère.
Oui.
On est faible.
Nisrine
C’est une pensée digne d’un vieux (ou d’une vieille), ou bien de quelqu’un qui va se faire opérer et qui aime de plus en plus rester dans un coin sombre de sa chambre.
Je vais me faire opérer, c’est un fait.
Peu importe quand, tôt ou tard je me ferais opérer.
Me réveillerais je après ?
Quel sentiment aurais-je lorsque je serais sous anesthésiant ? Est-ce que je vais rêver ? Ou me sentirais je comme un être de lumière (ou d’ombre) flottant au dessus, regardant d’en haut mon corps étendu dans cette salle d’opération ?
Je n’ai pas vraiment peur, car c’est encore loin. Mais aurais je peur le moment arrivé ?
Je me demande bien si c’est vrai que dans des moments pareils on voit notre vie défiler devant nos yeux… Parce que si c’est le cas, que vais-je voir ?
Je ne peux dire si le bilan de ma vie serait positif ou négatif… Je ne fais jamais le bilan de ma journée chaque soir avant de dormir, car je crois qu’il ne faut rien regretter dans la vie, et vu que je suis quelqu’un de très spontanée, je fais ou plutôt j’essaye de faire ce dont j’ai envie.
Je n’ai pas peur.
C’est plutôt bizarre.
Ce dont je me demande c’est ce que je ferais si j’avais le choix de changer ma vie.
Peut être que je ne changerais rien, ou sinon, je changerais tout. Ce dont je suis sûre c’est que je prendrais une décision extrême, soit tout abandonner ou tout garder.
Les pensées s’envolent lorsqu’on est confronté à une telle chose, à un tel risque de ne plus respirer, de ne plus regarder le ciel étoilé la nuit, de ne plus sentir ce dur froid en hiver et quand même ne rien porter… de ne plus apprécier sa solitude alors qu’on est dans une pièce si pleine…de ne plus dire ce que l’on pense haut et fort… de ne plus sentir l’intensité de choses importantes mais simples… de ne plus s’amuser de notre propre souffrance, de notre propre stupidité… de ne plus s’obliger à se réveiller tôt le matin pour aller étudier dans une école qu’on n’apprécie guerre… de ne plus subir la présence de gens qu’on n’aime pas, mais surtout de ne plus apprécier la présence de gens qu’on aime…
En fin de compte, c’est dans de tels moments qu’on sent vraiment que l’Homme est tellement faible, de corps et âme, on est faible.
C’est dans des moments pareils qu’on a la certitude qu’on n’est incapable de changer quoi que se soit, et qu’on est si stupide d’avoir cru un jour qu’on est capable de réaliser des rêves que l’on s’est fabriqué de toute pièce.
Tout est si éphémère.
Oui.
On est faible.
Nisrine